- réverbération
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• 1314; de réverbérer1 ♦ Réflexion de la lumière, de la chaleur ou d'un son par une surface; rayonnement réfléchi. La réverbération de la mer, de la neige. « L'aveuglante réverbération du soleil sur la roche nue » (A. Gide).2 ♦ Phys. Persistance du son après l'arrêt d'émission de la source sonore, du fait de réflexions successives et rapprochées. Temps de réverbération. « La réverbération du cri dans les vallons » (Vaugelas). ⇒ écho.réverbérationn. f.d1./d Réflexion de la lumière, de la chaleur, du son. La réverbération du soleil sur la neige.d2./d PHYS Persistance du son dans une salle par réflexion sur les parois.⇒RÉVERBÉRATION, subst. fém.A. — Action, fait de (se) réverbérer. Synon. réflexion. Le chauffage est obtenu par l'arc (...) qui, à son aplomb, produit une zone très chaude, par réverbération de la voûte (GUILLET, Techn. métall., 1944, p. 86). La réverbération des rayons sur l'eau, la neige (...) l'application sur la peau d'eau de Cologne, de parfums (...) favorisent l'apparition de (...) lucites (QUILLET Méd. 1965, p. 299).— P. méton., littér. Lumière réfléchie. Synon. reflet. Au bout de quelques secondes, la chambre et le mur d'en face furent éclairés d'une grande réverbération rouge et tremblante (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 285). À cette heure, le soleil tombait d'aplomb sur la devanture, le trottoir renvoyait une réverbération ardente, dont les grandes moires dansaient au plafond de la boutique (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 503).— P. métaph. [M. Taine] cerne, en quelque sorte, La Fontaine dans les mille circonstances du monde d'alors (...) et (...) il essaye de montrer le contre-coup, la réverbération — comment dirai-je? — les ricochets de cet état de choses dans ses fables (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 13, 1857, p. 256).B. — P. anal., ACOUST. Phénomène de persistance du son lorsque sa source a cessé d'émettre, dû à une réflexion des ondes sonores qui reviennent aux oreilles de l'auditeur avec un certain retard. Ce terme de réverbération provient du fait que la plupart des sources sonores, en dehors de leur amortissement propre, rayonnent dans une salle d'audition qui conserve le son pendant un certain temps, introduisant un traînage systématique pour l'oreille de l'auditeur (SCHAEFFER, Rech. mus. concr., 1952, p. 216).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: reverberation; dep. 1740: réverbération. Étymol. et Hist. 1. 1314 « réflexion et diffusion de la lumière ou de la chaleur » (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 296); 2. a) 1560 « écho » (Alector, f ° 16 v ° ds GDF. Compl.); b) 1952 acoust. (SCHAEFFER, loc. cit.); 3. 1675 « reflet » (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 100); 1677 fig. par reverberation (ID., ibid., p. 519). Dér. sav. du lat. reverberare (v. réverbérer); suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér.:192.
réverbération [ʀevɛʀbeʀɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1314; de réverbérer.❖1 Réflexion de la lumière, de la chaleur ou d'un son; rayonnement réfléchi. || L'aveuglante (cit. 2) réverbération du soleil (→ 1. Point, cit. 2). || Une réverbération intense (→ Midi, cit. 2). || Sol brillanté (cit. 3) de réverbérations. — La réverbération des vagues (→ Clignement, cit. 1), des murs (→ Éblouir, cit. 2).1 S'il n'a longtemps parcouru des plaines arides, si des sables ardents n'ont brûlé ses pieds, si la réverbération suffocante des rochers frappés du soleil ne l'oppressa jamais, comment goûtera-t-il l'air frais d'une belle matinée ?Rousseau, Émile, III.2 (XXe; « écho », 1549). Phys. Persistance du son après l'arrêt d'émission de la source sonore, du fait de réflexions successives et rapprochées qui produisent un écho. || La qualité sonore d'une salle est caractérisée par la durée de réverbération (qui doit être assez courte pour rendre l'audition nette).3 Fig. Effet, reflet (→ Physionomiste, cit. 2).2 La vérité est que la ressemblance des vêtements et aussi la réverbération par le visage de l'esprit de l'époque tiennent, dans une personne, une place tellement plus importante que sa caste (…)Proust, Sodome et Gomorrhe, Pl., t. II, p. 682.
Encyclopédie Universelle. 2012.